Petit déjeuné ...

Julianne avait quitté Poudlard en rognes après l'Auror Yagami. Mais, pour qui il se prenait ? Monsieur ne fermait pas son esprit suffisament, Monsieur osait critiquer son Père et ensuite, Monsieur s'offusquait qu'elle ai lu son esprit ! Pffff ! La jeune fille avait donc marché d'un pas vif vers les Trois Balais et y était entré tout aussi vivement, marmonant des insanités contre l'Auror.

- Foutu idiot de crotte sèche prise dans le poil de derrière d'Hyppgriffe !

Marmonant toujours, Julianne se dirigea vers une table libre. Quelques unes étaient occupées, mais la jeune fille ne fit même pas attention aux gens présents. Elle s'assied vivement, affichant un air bourru et commanda oeufs et saussisses. De la crotte pour le déjeuné santé !

Assied dans l'ombre, près d'un des murs du Trois Balais, Théodore Koric était attablé devant une assiette de pancakes, une bouteille de bière posée devant lui. Il était revenu de Bulgarie depuis peu ... depuis qu'il avait appris pour le retour de son Maître, en fait. Le Maître ... le Maître était toujours en vie ! Koric s'en réjouissait grandement et un sourire des plus malicieux se dessina sur ses lèvres. L'immense Mangemort -- il mesurait 2 mètres tout de même -- engouffra une bouchée de pancakes quand la porte du Trois Balais s'ouvrit, laissant passer une jeune personne en rognes. Théodore fixa la jeune fille d'un air cruel, une lueur de démence dans le regard. Il l'aurait reconnu n'importe où ... elle ressemblait tant à sa cancrelat de fille, qu'il en avait la nausée. Julianne ... son immonde petite-fille était là, sous ses yeux. Koric posa lentement sa fourchette et resta quelques instants à l'observer. Visiblement, elle ne s'était pas rendue compte de sa présence. Regardant autour de lui et voyant le champs libre, Théodore eu un sourire malin et prit sa bouteille de bière. Il se leva et se dirigea vers Julianne, qu'il allait attirer à lui comme une mouche était attirée par le miel.

- Te voilà, petite idiote ... dit bonjour à Grand-Père

Un sourire démentiel apparue sur son visage et il bu sa bière d'une traite, avant de poser vivement la bouteille sur la table.

- Tu vas me suivre sans faire d'histoire ou tu tiens vraiment à ce que Grand-Père te punisse, chérie ?

Julianne n'était vraiment pas d'humeur et fixait le mur devant elle en plissant les yeux. Elle n'avait effectivement pas remarquer son Grand-Père Koric, pas plus que personne d'autre, d'ailleurs. Lorsque la voix de Koric se fit entendre, la jeune fille se figea quelques secondes, avant de lever la tête vers lui. Julianne le dévisagea froidement, l'air Koric parcourant ses traits comme des décharges électriques de cruauté. Elle aussi était capable d'avoir l'air démoniaque et sanguinaire ! Elle répondit d'une voix basse et froide :

- Allez au Diable, espèce de vieux débile

Comme si elle avait besoin de ça aujourd'hui ! Julianne reporta son attention sur la contemplation du mur d'en face, qu'elle fixa avec encore plus de froideur qu'avant.

- Je ne vous suivrai nulle part ... et si vous osez me toucher, je vous tue, compris ? Dégagez et plus vite que ça

Ai-je écrit que Julianne n'était pas d'humeur ? Oui ?

Très loin d'être terrorisé par l'air Koric, Théodore eut un sourire mauvais. Hé bien ... apparemment sa petite-fille avait tout en elle pour devenir une Mangemort des plus sanguinaires. Il fallait seulement la mettre à sa main, ce qu'il allait se faire un devoir de faire. Lorsqu'elle le menaça de mort et lui dit de dégager, Koric émit un rire caverneux, un rire à donner froid dans le dos.

- Très bien ... ça c'est une attitude qui me plait. Je connais une personne qui sera très heureuse de voir ce côté de toi

Théodore fit un sourire carnassier et regarda autour de lui. Il y avait beaucoup de clients. Il ne pouvait pas prendre la chance de kidnapper Julianne comme ça, devant témoins. Il allait donc devoir user de ruse pour l'attirer dans ses filets. Le vieil homme tira une chaise et s'assied, comme s'il était venue manger avec sa petite-fille chérie. Il tendit sa baguette sur son assiette, qui lévita jusqu'à lui et il enfourna une autre grosse bouchée de pancakes. La serveuse arriva sur les entrefaits et déposa l'assiette du petit déjeuné de Julianne devant elle. Koric la regarda froidement et siffla :

- Sur mon compte ... je paie le repas à ma charmante petite-fille. N'est-elle pas mignonne ?

Les paroles, bien que affectueuses, avaient été prononçés avec un ton de froid dégoût. Il sourit cruellement à la serveuse, puis reporta son attention sur Julianne, qu'il regarda intensément.

- D'ailleurs, ton amie est aussi très charmante ... une chair bien tendre que j'ai eu le plaisir de blesser. Lestrange termine le travail avec joie ... hum, si tu as d'autres amies comme ça ...

Julianne lança un regard torve à son Grand-Père, quand il souleva le fait que Voldemort serait heureux de connaître cette partie d'elle. Non, mais elle n'en avait strictement rien à faire des états d'âme de ce zombie pas de nez ! Lorsque son Grand-Père s'assied avec elle, la jeune fille arqua un sourcil et prit un air ulcéré quand il offrit de lui payer son repas.

- Deux factures ... dit-elle à la serveuse.

Il était hors de question que ce type lui paie quoique ce soit ! D'un air froid, elle piqua un bout de saussise et le mangea, ne se préoccupant plus de l'autre fou. Si ça lui plaisait de jouer au gentil Grand-Papa, grand bien lui fasse ! Elle, elle avait autre chose à ... Suspendant sa fourchette dans l'air, Julianne tourna son regard vers son Grand-Père. De quoi parlait-il ? Quelle amie ?

- De quoi voulez-vous parler ? Vous ne m'aurez pas avec vos histoires

Mais, déjà, la sonnette d'alarme sonnait dans son esprit. Une amie ... quelqu'un qu'elle aimait était en danger ! Qui ? Merlin, s'il avait touché à quiconque gravitant autour d'elle ...

- Vous perdez votre temps ... je ne vous suivrez nulle part

Théodore Koric eu un sourire froid. Il savait que Julianne allait mordre à l'hameçon avec cette histoire d'amie. Bien qu'elle n'ai pas encore mordue, elle se rapprochait dangereusement du crochet, tentant par tout les moyens de lui faire croire qu'elle ne le croyais pas. La jeune fille était bien comme sa Mère ! Bonace et sans grand intérêt, si ce n'était que ce don si précieux. Ne connaissant pas les amies actuelles de sa petite-fille, Koric avait cependant fait ses recherches et savait qu'elle s'était liée d'amitié avec une jeune fille, lors d'un voyage en Amérique. Il allait donc utiliser ses connaissances pour la prendre au piège.

- Une petite rousse ... au teint de pêche. Comment s'appelle t-elle, déjà ? Ha oui ! Alexia ... une Américaine, si je comprend bien. En tout les cas, elle hurle comme un porc, la gueuse

Julianne fixait son Grand-Père d'un air vide. Une petite rousse ? Aussitôt, ses pensées allèrent pour son amie Alexia. Elle était la seule rousse qu'elle connaissait, à part Ginny Weasley. Comme elle ne pouvait pas vraiment dire que Ginny était une amie, l'image de Alexia s'était imposée d'elle-même. Puis, son Grand-Père confirma ses soupçons. Alex ne répondait plus à ses hiboux depuis quelques temps. Ho, Julianne ne s'en était pas trop inquiètée, elle savait son amie fort occupée. Mais là ... là, une angoisse sourde venait de tordre son coeur.

- Espèce de salaud !

Julianne lâcha vivement sa fourchette et se leva précipitamment. Prenant rapidement sa cape, elle sortie à toutes jambes du Trois Balais. Il fallait absoluemment qu'elle trouve Alexia avant qu'il ne soit trop tard.